M. [où les bûchers des mœurs]


M – Eine Stadt sucht einen Mörder, Fritz Lang, 1931

Le délit abject, index d’horreur, tourbillon. Rien de plus odieux ni de plus révoltant. L’enfant égarée, les infâmes, la ruse sècrete, le traffic, la cruauté, le supplice, notre voracité, besoin de récit exhaustif, de nouvelles, de pestilences, des détails de l’enfer, y compris le désespoir et l’impotence des parents, nos chèvres modernes et specialisés, le châtiment et les peines qu’ils (ils que, bien qu’ils sont parmis nous, cultivent un vice étranger ignoble) doivent subir, les jeux prodigieux (et presque insaisissables) de culpabilité et de honte imposés par les prédicateurs et les officiales regii des métiers nobles dès le debut de l’affaire, le danger et la crainte étendue, le sentiment de menace, l’œil allumé, glissement vers la méfiance et la garde même de ceux de qu’on attend du soin, de la protéction, de l’amour, âmes peut-être damnées sous la mise-en-scène d’angelot. Conjoints, partenaires, voisins, amis, copains, enseignants, tuteurs, figures agréables en général, tous des virtuels scélérats, gens méchant, tous aussi contraindrent à récréer l’auxiliaire policier à fin de repousser le soupçon, sans toujours y parvenir complètement. La surveillance ne doit être jamais relâchée – qu’elle frappe en aveugle dans toutes les directions. Il faudrait faire état de tout cela. On brûle moins, on s'arrêtera, on se déplace. L’économie symbolique de la peur – rapport formidable à l’ordre – elle aussi rend les esprits dociles et utiles, ménagés. La tragédie (à suivre) ce n’est que de l’hyper-ritualisation, forme d’engloutissement de la bestialité. Il ne faut pas renoncer aux joies paisibles d'une vie placide.

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